1er Meeting à Pau de François Bayrou

Publié le par Nathalie Pagani

2011-12-10-12.40.10.jpg  De retour du 1er meeting de François Bayrou sur ses terres béarnaises, j'ai à coeur de vous livrer mes impressions. Et aussi de relayer l'essentiel de son message.
  
C'est dans une ambiance festive, chaleureuse et même affectueuse, en compagnie de plus de 1000 personnes, que François Bayrou a prononcé son 1er discours de campagne. Des propos qui ont, tour à tour, affiché clarté, sens de la pédagogie, fermeté, grande détermination et humanité. Vous pouvez retrouver la vidéo de l'intégralité du discours ici  
François Bayrou a, bien évidemment, commencé par saluer la présence "des fidèles, de la tribu, de tous ceux des gaullistes, écologistes, centre - gauche, centre-droit qui sont là, aujourd'hui, pour nous rejoindre car ce dont la France a besoin ,c'est d'une vision nouvelle, une force qui impose le pluralisme." Un hommage appuyé a été fait à Jean Lassalle qui "aura le rôle de garantir que ceux qu'on n'entend pas, qu'on ne voit pas, auront toute leur place dans cette campagne". Tel le porte - parole des sans voix !
Un discours de François Bayrou en 3 grands points :
  
* l'Europe : la crise actuelle n'est pas une crise de l'Euro mais une crise de la dette contractée par des Etats de la zone euro. L'endettement de certains pays s'est fait, depuis des décennies, de manière déraisonnable, les mettant dans l'incapacité de faire face à leurs obligations. La France en est un exemple avec ses 1700 milliards d'euros de dette. Et dont la totalité de l'impôt sur le revenu sert désormais à rembourser les intérêts de cette même dette. Notre pays fait ses fins de mois, paye ses fonctionnaires, les retraites, les remboursements de la Sécu en ayant recours à l'emprunt.
François Bayrou a mis en garde sur l'augmentation des taux intérêts, aujourd'hui très bas, qui demain, pourrait projeter le pays dans des difficultés insurmontables. Question d'autant plus cruciale que le niveau des taux accordés repose sur la confiance des créanciers et investisseurs. La confiance, justement, est mis à mal depuis la faute stratégique des gouvernants européens de proposer le défaut partiel de la Grèce plutôt que la garantie de sa dette.
Il a conclu ce chapitre par "ce n'est pas pour l'Europe que nous avons besoin d'être sérieux et responsables, c'est pour nos enfants". Et il a appelé à la discipline ET à la solidarité, à une vraie démocratie en Europe non avec des dirigeants inconnus, transparents et invisibles.
  
* La France : "Notre conviction : les problèmes sont chez nous, c'est chez nous qu'ils se traitent et cela dépend de la mobilisation des Français que nous sommes.". François Bayrou s'est amusé de voir ses idées sur "Produire en France" reprises, depuis quelques semaines, par les responsables des 2 partis majoritaires - "Mes idées progressent. Quel bonheur ! Quelle joie !"
Il a ensuite défini l'axe "Produire en France" en 5 points :
  
- Mobilisation nationale autour des entreprises, distributeurs, banques, un Etat - facilitateur, des responsables politiques pour définir les enjeux et les orientations de productions
- Changement du climat social dans l'entreprise pour en finir avec l'affrontement perpétuel
- Soutien à la création avec la simplification des 3100 pages du Code du Travail et l'équité fiscale (les PME paient 3 fois plus d'impôts que les entreprises du CAC40 !)
- Développement d'une stratégie européenne pour relever le défi sur certaines productions
- Reconstruction de l'image de marque de la France  pour que l'on intègre que "ce qui est construit en France est aussi fiable, aussi solide et plus inventif que dans d'autres pays" - partant d'une étude récente du Credoc dans laquelle 63% des Français accepteraient de payer un peu plus cher un produit fabriqué en France, François Bayrou souhaite en appeler à la responsabilité du citoyen - consommateur en l'informant par un label chiffré du pourcentage de composants faits sur le sol français d'un produit
  
* Comment ce changement ? : "il faut déclarer la guerre à la bipolarisation absurde qui nous a amené où nous en sommes".
Rappelant le spectacle affligeant que donne le PS actuellement au travers des pratiques de certaines de ses fédérations et de ses élus, François Bayrou a jugé "pas sain qu'un seul parti, ayant de tels uages, de telles moeurs, prétendent monopoliser l'intégralité du pouvoir en France...des villes, départements, régions, du Sénat, de l'Assemblée Nationale, du gouvernement et de la présidence de la République". Et en même temps, il a dénoncé l'arbitraire au coeur la majorité actuelle, l'intimité avec les milieux affairistes et les privilèges comme règle, rendant "impossible de donner quitus en Avril de ce qu'ils ont fait depuis 5 ans"
  
Il a édicté une règle : la compétence et non l'appartenance à un parti ou courant - Restaurer l'Etat dans son impartialité
Avec un engagement : "c'est l'honnêteté qui règnera au coeur de l'Etat car c'est le moindre des devoirs."
  
Enfin, François Bayrou a conclu, de manière énergique et déterminée, en nous exhortant à sortir du "c'est la faute de l'autre" pour chercher, non plus la faute à qui mais le chemin pour s'en sortir. Convaincu que "l'on peut se rencontrer en étant différent" et "c'est bien cela l'idée du centre et du siècle qui vient".
Se référant à Mendès - France et De Gaulle qui "parlaient au peuple comme des citoyens de plein exercice et non comme à des gogos", il a terminé de manière enflammée par : "Le peuple français, le peuple des humbles, le peuple des anonymes, a besoin qu'on le regarde comme un peuple maître de son destin, qu'on le tire vers le haut. Il a besoin d'être responsabilisé, besoin d'être pris au sérieux. Nous, nous voulons l'estimer et l'entraîner. Nous en sommes certains : le peuple des citoyens va gouverner ce pays au lieu d'être dévoyé par des décisions de gouvernement qui l'entraîne à des faiblesses, des laxismes et des dérives que, désormais il refusera".
  
"Tous pour Un, Un pour Tous." - " Pour l'unité de la France et Pour la diversité de la France"
  
Je termine par la nouvelle du jour : le sondage LH2 du 10 Décembre montre une progression de + 6% de François Bayrou en intentions de vote au 1er tour soit 13% - Un score à 2 chiffres qui était l'objectif affiché par Bayrou pour Janvier 2012. La dynamique est donc bien en marche !   FB-BABETH1.jpg
                                                             
                                                                            
                                                                         
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